mardi 30 septembre 2014

Petit retour sur la MiniAir 2014

Départ samedi 13/09 milieu de journée de la Grande Motte,destination Valencia en convoyage en compagnie de Jesus , après être sorti de garde le matin même, un peu fatigué mais content de partir enfin pour un univers plus marin.
Convoyage rapide dans son ensemble avec un jour de près (vent de face/pas bien), suivi d’ 1 jour et demi de portant (vent arrière/bien), avec un énorme orage en face de Barcelone (plus de 10 éclairs  par seconde et le vent qui fait On/Off en tournant à 180 degrés avec option karscher…).
Content d’être arrivé et  gros repos/ préparation de la course avec les formalités administratives.
Très heureux de découvrir de nouvelles têtes en méditerranée, retrouver la Classe Mini, Romain Mouchel sur son proto Follow Me, etc…
Petite session d’entrainement avec Nacho 860  l’avant-veille du départ, très instructive et permettant de se remettre dans le bain après cet été pauvre en navigation. Une chose est sûre, Nacho va très très vite …
Briefing course et météo le dimanche matin, jour du départ :
- D’après la météo course : pas ou peu d’orage, peu de vent, beaucoup de nuages et de pluie.
- D’après notre analyse des fichiers : situation potentiellement instable, avec certains fichiers annonçant 20/25 nœuds de vent entre Colombretes et Ibiza.
Départ à 14h avec un temps de demoiselle : 10 nœuds, beau temps. Départ moyen, mais une bonne vitesse me permet de coller aux 2 Argo dans ces long bords de près jusqu'à colombretes.
Beaucoup de changements d’orientation et d’intensité du vent m’ oblige à être toujours sur la machine pour en exploiter tout son potentiel et me permettre de jouer un coup pour doubler un des Argo et de recoller à Nacho.
Une fois Colombretes passée, direction Ibiza sur un gros bord de reaching dans 20 à 30 nœuds de vent sous les orages, la pluie, les éclairs, et un vent extrêmement variable, obligeant à changer sans cesse la voilure du bateau pour avancer à bonne vitesse. Je fais rapidement le choix de tomber le gennaker pour ne pas trop descendre, en pensant éventuellement le remettre sur la fin du bord si le vent adonne. Malheureusement alors que le jour est levé et que les conditions permettent enfin l’envoi du gennaker, le bateau enfourne dans une mer croisée lors de la manœuvre, et le bout dehors passe sous le bateau, devenant inutilisable. Toutes mes tentatives pour le réparer échouent ; je me résigne donc à terminer sans, persuadé alors que je ne reverrais plus Nacho  avant la ligne d’arrivée et que j’allais voir les autres concurrents me doubler les uns après les autres.
Une petite discussion via la VHF avec Romain Mouchel, un petit oiseau qui sympathise avec moi, le 385 qui démâte et est remorqué par le bateau sécurité : finalement ma situation n’est pas si désespérée, même si j’aurais souhaité à ce moment envoyer le spi pour des bords de folie le long d’Ibiza  (orientation parfaite, vent 25/30 nœuds). A l’approche de la pointe sud d’Ibiza, le vent se réoriente au pres ce qui me permet de jouer avec les cailloux. Je donne tout ce que j’ai pour tenter de prendre de l’avance en anticipant la suite.
Les orages, toujours présents depuis Colombretes, me donnent certes l’opportunité d’avancer au mieux, mais je suis néanmoins surpris de croiser Nacho au petit matin. Au cours de la journée, le beau temps revient, et avec lui les bords de portants. Si jusqu'à maintenant la perte de vitesse était limitée seulement à quelques bords de gennaker non réalisables, il s’agit là d’un vrai bord de spi d’une 8ne d’heures pendant lesquelles je range mon frein malgrè moi. J’ai donc amuré mon petit spi à l’étrave pour limiter la casse ; le vent monte à plus de 20 nœuds rendant la situation complexe (bateau très lent, instable, avec une propension à enfourner importante…), avec les concurrents qui se rapprochent à vue d’œil.
Je repère un nuage synonyme de changement de vent et me jette dessous . Mes poursuivants directs ne sont plus alors qu’à une 50n de mètres et ce changement de vent les oblige à affaler leurs spis ; je prie alors pour qu’ils n’aient pas l’idée d’envoyer le gennaker et travaille les réglages pour essayer de prendre un peu de gras avant un éventuel autre changement.
Le vent a molli sur la fin du parcours mais j’ai réussi in extremis à sauver ma place… J’apprends alors que je suis 2eme en série ( je pensais être bien plus loin et avoir perdu beaucoup plus de places dans les bords de spi/gennak)
Repos quelques heures, remise des prix et re-départ en convoyage moins de 20h après l’arrivée.
Arrivée sur Barcelone où je retrouve ma douce avec plaisir,
Retour au boulot (surtout qu’il y a du matos à réparer…) et  Rendez vous  pour la mini Barcelona dans 3 semaines !
A très bientôt.
Sportivement,

Edwin


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